© Crédit photo
© Nathalie Mazeas
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RENCONTRE AVEC PAULINE BUREAU, METTEUSE EN SCÈNE

Dans le cadre de la présentation de la pièce « Féminines ».

À peine l’Olympiade Culturelle inaugurée, nous sommes allés à la rencontre de la metteuse en scène, Pauline Bureau, dont la pièce Féminines est à l’affiche de notre saison 2023/2024.

Un projet labellisé par Paris 2024 dans le cadre de l’Olympiade Culturelle, auquel La Villette participe activement avec pas moins de neuf spectacles et événements dont trois créations.

Quand et comment découvrez-vous l’histoire de la première équipe de foot féminine ?

En 2018, après avoir traversé deux créations très fortes émotionnellement et avoir vécu des choses difficiles dans ma vie personnelle, j’avais envie d’écrire une comédie. J’avais absolument besoin à ce moment-là de raconter une histoire joyeuse, de parler du collectif et d’explorer des corps féminins actifs, puissants. J’ai cherché dans l’histoire du sport en me disant que, comme dans l’histoire de France, il devait y avoir un certain nombre d’héroïnes invisibilisées, et très vite, j’ai trouvé cette équipe de Reims, que je ne connaissais pas mais dont l’histoire est absolument géniale.

« Le théâtre, comme le foot, sont des sports d’équipe. Ça fait vingt ans maintenant qu’on avance en compagnie. »

Quelles sont selon vous les principales valeurs communes au sport et à la création ?

Le théâtre, comme le foot, sont des sports d’équipe. Ça fait vingt ans maintenant qu’on avance en compagnie. Les acteurs et actrices au cœur de mes spectacles sont les mêmes qu’en 2004. Je trouve avec le recul que notre aventure commune est ce qu’il y a de plus beau et ce dont je suis la plus fière aujourd’hui. Les points communs, il y en a beaucoup : le jeu, les règles, le présent absolu du moment où ça se passe, l’équilibre à trouver entre ce que le collectif apporte et ce qu’il coûte, le dépassement de soi, la liberté à trouver dans la contrainte…

Quel est votre rapport personnel au sport ?

Le foot en lui-même ne m’intéresse pas tant que ça. Mais ce qui m’intéresse, c’est de comprendre pourquoi je n’ai jamais été attirée par ce genre de sport alors que le collectif est au cœur de ma vie. Je me suis aperçue en travaillant sur ces questions que le football était interdit aux femmes jusqu’aux années 70, que les terrains de foot et les compétitions internationales étaient un endroit de revirilisation après les guerres, dont les femmes étaient absolument exclues. Et que donc s’emparer de ce territoire n’est pas anodin, il ouvre des champs et des possibles. Et j’aime résolument les personnages qui ne sont pas là où on les attend, pas là où ils s’attendent eux-mêmes.

Biographie de l’artiste

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